La coopérative meusienne, L’Union Laitière de la Meuse, a opéré un rapprochement avec une petite coopérative de Bourgogne, la CLB située à Sainte-Marie-la-Blanche (21) près de Beaune, qui connaissait « de grandes difficultés » a expliqué Emmanuel Leroy, lors de la réunion de secteur à Issoncourt.
La structure réunit « quarante exploitations pour une collecte de 17,5 millions de litres ». Ses difficultés résultent notamment de la création d’une usine de yaourts construite en 2013 pour transformer 3 millions de litres de lait, mais qui ne fonctionnait qu’à 10 % de sa capacité, faute de marché suffisant. L’essentiel de la collecte était commercialisé à bas prix en Italie.
Des discussions ont été engagées à l’automne dernier, et ont abouti à un accord qui a conduit à la reprise du site de transformation et de ses salariés par un industriel fromager du secteur, par ailleurs client de l’ULM. La coopérative meusienne assure pour sa part, depuis quelques mois, le fonctionnement et la collecte de la coopérative, dont elle a repris les chauffeurs. Elle a également apporté une aide de trésorerie aux producteurs, remboursable sur cinq ans. Les banques ont de leur côté accepté un abandon de dette. « Ça ne coûtera rien à la coopérative », a assuré Daniel Muller, vice-président de l’ULM.
La coopérative meusienne envisage dans l’avenir d’acquérir une partie du bâtiment pour y aménager un centre de réception et de standardisation du lait, qui permettra de fournir les industriels locaux, mais aussi d’accéder à de nouveaux marchés dans le quart Sud Est. Une partie du secteur de collecte est par ailleurs située en zone Aoc Epoisses.
Un projet de fusion absorption sera présenté aux prochaines assemblées de sections, avant d’être soumis à l’approbation de l’assemblée générale, qui se tiendra le 27 avril 2017.