Un règlement sanitaire rassurant
Afin de sécuriser cette manifestation qui rassemble des bovins de grande qualité, les organisateurs déterminent un règlement sanitaire pour garantir, autant que faire se peut, que les animaux sont sains.
Les règles sanitaires sont prévues pour permettre une garantie optimale. Pour participer à la manifestation Agrimax 2019, qui prend une envergure nationale, voire européenne (36 départements représentés ainsi que la Belgique et le Luxembourg), les bovins doivent provenir d’un cheptel indemne de tuberculose, brucellose, leucose et qualifié indemne d’IBR. Un résultat individuel négatif est demandé pour l’IBR, pour la besnoitiose également, très présente dans le Sud du pays, avec des cas diagnostiqués dans le Nord-Est.
Pour la BVD, les garanties demandées ont été renforcées. L’avancée du plan d’éradication est très hétérogène, des départements voient la fin de l’éradication, d’autres n’ont pas commencé. L’arrêté ministériel du 31 juillet 2019 rendant obligatoire les mesures de surveillance et de lutte contre la BVD, et entrant en application immédiate, est une étape majeure pour éradiquer la maladie sur l’ensemble du territoire français et incite les organisations sanitaires à augmenter le niveau de sûreté des rassemblements d’animaux.
Jusqu’ici, seul le statut non-IPI était exigé, interdisant l’entrée aux « bombes à virus ». Désormais, il est demandé de tester la présence du virus par PCR lors de la prise de sang avant la manifestation, et de vérifier que le cheptel d’origine n’a présenté aucun résultat positif en virologie dans l’année précédente. L’objectif est d’éviter au maximum que des animaux en phase d’excrétion transitoire du virus ne soient présents.
Cette mesure qui demande la preuve d’un résultat négatif virologique dans les 21 jours avant la manifestation est déjà appliquée ailleurs, comme à Sedan dernièrement. Malgré ces précautions, il demeure que tout rassemblement d’animaux comporte des risques sanitaires liés aux mélanges d’animaux issus de milieux différents, c’est pourquoi la vaccination BVD des bovins participants est vivement conseillée.
Un concours, ça se prépare
L’éleveur communique à l’organisateur du concours ou à son association les bovins qu’il a choisis et qu’il va préparer. Entre 21 et 10 jours avant la manifestation, il faut prévoir une visite du vétérinaire qui réalise les prises de sang sur les animaux et signe la partie correspondante de l’attestation sanitaire. Attention, l’éleveur doit éviter d’introduire des bovins dans son cheptel un mois avant la manifestation, pour éviter les surprises de dernière minute sur les contrôles d’introduction.
Le GDS d’origine (ou autre organisme sanitaire étranger) est en charge de vérifier que les animaux et cheptels rattachés à son département répondent aux critères sanitaires attendus. Il passe par l’interface Internet de Sanipass pour renseigner ces informations. Sanipass, outil informatique, a été créé par les GDS lorrains ; de plus en plus d’organisateurs de concours l’utilisent pour faciliter le contrôle des animaux, notamment à Cournon.
Les animaux doivent obligatoirement être validés sur Sanipass la veille de leur arrivée. L’éleveur prévoit le transport de ses animaux dans de bonnes conditions, il s’assure d’être en possession du passeport, de l’attestation sanitaire validée et des résultats d’analyses correspondantes.
À l’arrivée
Les animaux sont les premiers à faire leur entrée à Agrimax : dès la veille de l’ouverture, il s’agit de gérer le ballet des camions et des bétaillères. Le GDS contrôle chaque bovin à décharger, en vérifiant qu’il a bien été autorisé via Sanipass à participer au concours, et qu’il porte ses deux boucles d’identification. Le contrôle informatisé à la descente du véhicule ne dispense pas l’éleveur d’emmener les documents papier (passeports, attestations sanitaires validées, résultats d’analyses), tant pour le transport qu’en cas de problème informatique.
L’état de santé des animaux qui entrent sur le site est aussi vérifié par le vétérinaire référent du concours.
Le responsable de la manifestation prévoit qu’en cas de problème sanitaire, de trace d’infection cutanée ou de manque d’information sur un animal, le transporteur ne sera pas autorisé à décharger et aucun des bovins présents dans le véhicule ne pourra participer à la manifestation.
Article écrit par le GDS 57 paru dans le Paysan Lorrain du vendredi 18 octobre 2019.